Un fusain de Adel Daoud découvert lors de l’exposition d’artistes syriens au Rocher de Palmer. C’est un grand format à encadrer. J’espère qu’il vous plaira, on y reste difficilement indifférent en tous les cas !
Adel Daoud créée un univers plastique tout à fait particulier, à la fois minéral et animal, inspiré de son enfance à la frontière turque, bercé par les contes et légendes kurdes. Dans ses œuvres récentes, de grands dessins au fusain quasiment abstraits retravaillés à la gomme, on retrouve une violence et une bestialité, déjà présentes dans la littérature locale chez des auteurs tels que Sélim Barakat, alimentées par l’horreur du conflit syrien. Animaux décharnés, carcasses, semblent disparaître sous les couches de fusain, sable balayé par le vent qui recouvre la réalité, symbole du temps qui passe et efface la mémoire collective.
Né en 1980 à Hassakeh, vit à Vienne. Depuis sa sortie de la Faculté des beaux-arts de Damas en 2011, il expose régulièrement son travail à Damas (Art House, 2012 ; Galerie Kamel, 2010 ; Bibliothèque nationale, 2010), à Amman (Rawa Gallery, 2012) et plus récemment à Vienne où il vient de s’installer et commence une carrière fulgurante (Galerie Kleine, 2014 ; Musée Essl, 2014). Il est parmi les 20 artistes autrichiens sélectionnés pour participer à une grande exposition en hommage à la technique de la peinture qui s’est tenue en octobre 2014 au Musée de Essl, Vienne.